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Texte
: la fable entière
Objectif : explication du texte.
Exploitation de l'article RAISON du DFU.
Compréhension
:
-
Que
reproche le loup à l'agneau?
-
Comment
l'agneau se défend-il? Relevez dans le texte les arguments
qu'il utilise. Sont-ils convaincants? Pourquoi?
-
Pourquoi
le loup ne se laisse-t-il pas convaincre? Que pouvez-vous dire de
son attitude ?
-
Quel
est le sens de la morale: «La raison du plus fort est toujours
la meilleure» ?
Vocabulaire
:
-
D'après
l'article RAISON, n.f. (I), en quoi peut-on dire que l'agneau de la
fable est un animal doué de raison ? Relevez l'ensemble
des verbes ayant trait à la raison dans ce chapitre et employez-les
dans une phrase.
-
L'agneau
utilise des arguments : cherchez dans le paragraphe I,3 le
sens de ce mot puis relevez-y le champ lexical de l'argumentation.
Que signifie invoquer des arguments selon vous ? Peut-on
dire que le loup réfute ceux de l'agneau ? Pourquoi
?
-
Après
avoir lu l'article (I,4), vous direz pourquoi le discours de l'agneau
peut être qualifié de cohérent et chercherez
dans la fable les marques de cette cohérence. Quels sont les
antonymes de cohérence et cohérent
? Employez-les chacun dans une phrase.
-
Pourquoi
peut-on dire que l'agneau a raison de se défendre
mais que le loup finalement a raison de l'agneau (II, 1)
? Quel est le sens de ces expressions ?
-
D'après
le paragraphe II,2, qu'est-ce qui permet d'affirmer que le loup a
tort ? Comment peut-on qualifier ses propos ?
-
Cherchez
dans l'article (III,1) les synonymes de raison et employez-les
dans une phrase qui éclaire leur sens. Cherchez ensuite dans
ce paragraphe la signification du premier vers de la fable.
Expression
écrite :
-
Quelques
jours plus tard, le loup se trouve face à un chasseur qui menace
de le tuer : imaginez le dialogue entre les deux personnages et mettez
en avant les arguments invoqués par le loup pour échapper
à son sort.
-
Racontez
une dispute entre vous et vos parents qui vous accusent d'une bêtise
que vous n'avez pas commise : vous mettrez en place une argumentation
solide en vue de vous disculper.
-
«La
raison du plus fort est toujours la meilleure.» En vous appuyant
sur des exemples, dites en quelques lignes dans quelle mesure selon
vous ce proverbe dit vrai. Quel est alors le recours du plus faible
?
(Sébastien Souhaité, professeur de collège)
LE LOUP ET L'AGNEAU
La raison
du plus fort est toujours la meilleure,
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant
Plus de vingt pas au-dessous d'elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait, si je n'étais pas né ?
Reprit l'agneau, je tette encore ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous vos bergers et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus au fond des forêts
Le loup l'emporte, et puis le mange
Sans autre forme de procès.
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Mon enfant,
ma sur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traitres yeux
Brillant à travers leurs larmes
Là
tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles
luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là
tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur
ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs
Les canaux, la ville entière
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière
Là
tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
La
leçon prend place au sein d'une séquence sur la poésie
en 3ème.
La premère heure est consacrée à
l'étude du texte de Baudelaire et à l'exploration des procédés
lyriques qu'il met en jeu.
Je compte
consacrer l'heure suivante à l'étude
du lexique du rêve; c'est pourquoi je demande aux élèves
de répondre par écrit à quelques questions (le travail
est à faire à la maison):
-
Cherchez
le sens de l'adjectif onirique et employez-le dans une phrase.
-
Cherchez
des synonymes du mot "rêve".
-
Quelle
différence faites-vous entre les phrases suivantes: "Sylvie
rêve d'aller en Grêce" et "Sylvie songe à
aller en Grêce"?
Les élèves ont sérieusement fait le travail demandé
mais ils ont rencontré des dificultés: en effet, l'emploi
sinon le sens d'onirique leur a posé problème
(la définition qu'ils ont trouvée -"relatif au
rêve"- ne paraît pas assez précise).
La correction
des questions se passe cependant très bien et les élèves,
aidés par leur préparation, trouvent l'essentiel de ce que
je souhaite leur faire comprendre.
Au bout de 30 minutes d'échanges fructueux, nous élaborons
ensemble une synthèse que j'écris au tableau en m'inspirant
des paragraphes de l'article RÊVE qui sont en relation avec les
questions que j'avais posées: la leçon fait une quinzaine
de lignes, elle est à apprendre pour le cours suivant.
(Sébastien
Souhaité, professeur de collège)
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Il était
une fois une veuve qui avait deux filles; l'aînée lui ressemblait
si fort et d'humeur et de visage, que qui la voyait voyait la mère.
Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses
qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui était le vrai
portrait de son Père pour la douceur et pour l'honnêteté,
était avec cela une des plus belles filles qu'on eût su voir.
Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était
folle de sa fille aînée, et en même temps avait une
aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la
cuisine et travailler sans cesse.
Il fallait entre autres choses que cette pauvre enfant allât deux
fois le jour puiser de l'eau à une grande demi lieue du logis,
et qu'elle en rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle
était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre
femme qui la pria de lui donner à boire. Oui-dà, ma bonne
mère, dit cette belle fille ; et rinçant aussitôt
sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine, et
la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu'elle bût
plus aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit : Vous êtes
si belle, si bonne, et si honnête, que je ne puis m'empêcher
de vous faire un don (car c'était une Fée qui avait pris
la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait
l'honnêteté de cette jeune fille). Je vous donne pour don,
poursuivit la Fée, qu'à chaque parole que vous direz, il
vous sortira de la bouche ou une Fleur, ou une Pierre précieuse.
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de
revenir si tard de la fontaine. Je vous demande pardon, ma mère,
dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps ; et en disant
ces mots, il lui sortit de la bouche deux Roses, deux Perles, et deux
gros Diamants. Que vois-je ? dit sa mère tout étonnée
; je crois qu'il lui sort de la bouche des Perles et des Diamants ; d'où
vient cela, ma fille ? (Ce fut là la première fois qu'elle
l'appela sa fille.) La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce
qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité
de Diamants. Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille
; tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre soeur quand
elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ?
Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à la fontaine, et
quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien
honnêtement. Il me ferait beau voir, répondit la brutale,
aller à la fontaine. Je veux que vous y alliez, reprit la mère,
et tout à l'heure. Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle
prit le plus beau Flacon d'argent qui fût dans le logis. Elle ne
fut pas plus tôt arrivée à la fontaine qu'elle vit
sortir du bois une Dame magnifiquement vêtue qui vint lui demander
à boire :
C'était la même Fée qui avait apparu à sa soeur
mais qui avait pris l'air et les habits d'une Princesse, pour voir jusqu'où
irait la malhonnêteté de cette fille. Est-ce que je suis
ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à
boire, justement j'ai apporté un Flacon d'argent tout exprès
pour donner à boire à Madame !
J'en suis d'avis, buvez à même si vous voulez. Vous n'êtes
guère honnête, reprit la Fée, sans se mettre en colère
; hé bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous
donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira
de la bouche ou un serpent ou un crapaud. D'abord que sa mère l'aperçut,
elle lui cria : Hé bien, ma fille ! Hé bien, ma mère
! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères, et deux
crapauds. Ô Ciel ! s'écria la mère, que vois-je là
? C'est sa soeur qui en est cause, elle me le payera ; et aussitôt
elle courut pour la battre. La pauvre enfant s'enfuit, et alla se sauver
dans la Forêt prochaine.
Le fils du Roi qui revenait de la chasse la rencontra et la voyant si
belle, lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule et ce qu'elle
avait à pleurer. Hélas ! Monsieur c'est ma mère qui
m'a chassée du logis. Le fils du Roi, qui vit sortir de sa bouche
cinq ou six Perles, et autant de Diamants, la pria de lui dire d'où
cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du Roi en
devint amoureux, et considérant qu'un tel don valait mieux que
tout ce qu'on pouvait donner en mariage à un autre, l'emmena au
Palais du Roi son père où il l'épousa. Pour sa soeur
elle se fit tant haïr que sa propre mère la chassa de chez
elle ; et la malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne
qui voulût la recevoir alla mourir au coin d'un bois.
MORALITÉ
Les Diamants et les Pistoles Peuvent beaucoup sur les Esprits ; cependant
les douces paroles ont encor plus de force, et sont d'un plus grand prix.
AUTRE MORALITÉ
L'honnêteté
coûte des soins, Elle veut un peu de complaisance, Mais tôt
ou tard elle a sa récompense, Et souvent dans le temps qu'on y
pense le moins.
Objectif : étude de la structure narrative du
conte.
On pourra
s'aider des deux exercices de lexicologie intitulés "Récit"
et "Conte"
Retenons
: Les 5 étapes que l'on rencontre généralement
dans un conte sont les suivantes:
-
la
situation initiale;
-
l'élément
modificateur;
-
les
épreuves: c'est une série d'actions qui s'enchaînent.
-
le
dénouement : il met un terme à la quête
par le succès ou l'échec du héros.
-
la
situation finale : elle met en place un nouvel équilibre,
supposé de longue durée.
Au cours
de l'histoire, le héros est assisté par des aides
ou adjuvants (personnages, objets, animaux magiques...).
Il affronte aussi des opposants (personnages, objets...).
Le conte
présente souvent des éléments merveilleux,
que l'on ne peut rencontrer dans la réalité : animaux qui
parlent, objets ayant un pouvoir magique...
Exercices:
n°b et c p41.
Vocabulaire
: Les Fées de Perrault- Article BON et MAUVAIS, adj. qual.
(Articles complémentaires: QUALITE et QUANTITE, n.f. et MORAL,
adj. qual. et MORALE, n.f.).
Objectif : explication du passage.
Vocabulaire
du bien et du mal.
-
À
l'aide d'un tableau, classez les mots en caractère gras du
paragraphe II,1 de l'article BON et MAUVAIS, adj. qual., en fonction
de leur classe grammaticale (noms, adjectifs); employez-les ensuite
dans une phrase qui éclaire leur sens.
Peut-on dire selon vous de la cadette qu'elle est gentille
? que c'est une bonne fille ? un bon diable ? qu'elle
est bonasse ? Justifiez votre réponse.
-
Dans
le conte, le mal s'oppose au bien. Relevez dans l'article (II, 2)
les antonymes de bonté, bienfaisant, bienfaisance et
classez-les dans un tableau en fonction de leur classe grammaticale
; employez-les ensuite dans des phrases dont le sujet sera «la
mère» ou «l'aînée».
-
Lisez
attentivement le paragraphe III, 1-2. En quoi le sens de bon
et mauvais y diffère-t-il de celui étudié
précédemment ? pourquoi selon vous ces dernières
significations sont-elles moins utiles pour la compréhension
de l'extrait des Fées ?
-
Quels
sont les différents sens de l'adjectif bon dans les phrases
et expressions suivantes : la cadette est bonne (II) ; le pain
est bon (III, 1) ; ce conseil était bon (IV) ? un personnage
bon (II) ; une bonne grippe (IV, 1) et une bonne moitié
de gâteau (VI, 1) ?
-
On
peut parler de la bonté de la cadette mais non de
la bonté du pain : qu'en déduisez-vous ?
-
La
situation de la cadette peut s'améliorer ou se détériorer.
Cherchez dans l'article (IV) les synonymes de ce dernier verbe et
employez-les dans une phrase. Quelle est la particularité de
dégénérer par rapport aux autres verbes
de même sens ?
Expression
écrite :
-
Vous
êtes le voisin (la voisine) de la cadette et vous décidez
de lui venir en aide : racontez cette aventure en insistant sur votre
admiration pour les qualités morales du personnage.
-
Faites
le portrait physique de la cadette. Vous chercherez à mettre
en évidence la bonté du personnage.
-
Après
avoir lu la fin du conte, vous direz quelle leçon on peut en
tirer en tenant compte, si possible, de la différence entre
la réalité et l'univers imaginaire des Fées.
(Sébastien
Souhaité, professeur de collège)
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Résumé
de La Vénus d'Ille: Le narrateur de La Vénus
d'Ille est accueilli lors d'un voyage dans le sud de la France par
M. de Peyrehorade, notable de la petite ville D'Ille et amateur d'antiquités.
Celui-ci, qui est sur le point de marier son fils Alphonse, a découvert
par hasard une statue de Vénus dont il est très fier. D'aucuns
prétendent que cette statue, qui est à l'origine de plusieurs
accidents troublants, serait maléfique. Esprit rationnel, le narrateur
voit pourtant ses convictions ébranlées lors de la nuit
de noces d'Alphonse, au cours de laquelle le jeune marié trouve
la mort dans de très mystérieuses circonstances.
Le portrait de la Vénus est celui que tente de faire le narrateur
lorsqu'il découvre enfin la statue dont lui a parlé son
hôte.
1- Portrait de la Vénus- Article FIGURE, n.f. et VISAGE,
n.m.
Texte :
«La chevelure, relevée... toute sensibilité.»
La
chevelure, relevée sur le front, paraissait avoir été
dorée autrefois. La tête, petite comme celle de presque toutes
les statues grecques, était légèrement inclinée
en avant. Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à
exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait
de celui d'aucune statue antique dont il me souvienne. Ce n'était
point cette beauté calme et sévère des sculpteurs
grecs, qui, par système, donnaient à tous les traits une
majestueuse immobilité. Ici, au contraire, j'observais avec surprise
l'intention marquée de l'artiste de rendre la malice arrivant jusqu'à
la méchanceté.
Tous les traits étaient contractés légèrement:
les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines
quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté, se
lisaient sur ce visage d'une incroyable beauté cependant. En vérité,
plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait
le sentiment pénible qu'une si merveilleuse beauté pût
s'allier à l'absence de toute sensibilité.
Objectif
: explication du passage;
vocabulaire du visage.
Compréhension
:
-
Qui
fait la description de la Vénus? Montrez en citant le texte
que le regard posé sur la statue n'est pas neutre.
-
Quelle
partie du corps de la déesse fait l'objet de la description?
Que nous apprend ce choix du narrateur?
-
En
quoi la Vénus est-elle inquiétante? Relevez les substantifs
qui tendent à faire d'elle un objet malfaisant.
-
Dans
quelle mesure peut-on dire selon vous que cette description a un rôle
moteur quant à l'intrigue et la progression du récit?
Vocabulaire
:
-
«Quant
à la figure, dit le narrateur, jamais je ne parviendrai à
exprimer son caractère étrange»: relevez dans
l'article FIGURE, n.f. et VISAGE, n.m. (I,1) les synonymes de figure
et employez chacun d'eux dans des phrases qui correspondent aux particularités
de leur signification et leur niveau de langue.
Relevez les différents éléments que comporte
le visage d'après le même paragraphe: quels sont ceux
dont tient compte le narrateur pour décrire la Vénus?
pour quelles raisons?
-
On peut dire que
le narrateur dévisage la statue : qu'entend-on par
ce verbe (I,2)?
-
Relevez dans l'article
(I,3) les mots appartenant au champ lexical de la grimace
et employez-les dans des phrases qui éclairent leur sens. Citez
le passage dans lequel le visage de la Vénus est représenté
comme presque grimaçant. pourquoi l'auteur rapproche-t-il selon
vous la beauté de la grimace dans le texte?
-
Après avoir
lu le paragraphe I,4, vous direz dans quelle mesure on peut dire que
le narrateur fait figure de connaisseur de la sculpture antique
et qu'il fait mine de rester de marbre face à l'impressionnante
Vénus.
-
Relevez dans l'article
(II,1-2) les termes appartenant au champ sémantique du verbe
figurer et classez-les en fonction de leur classe grammaticale avant
de les employer dans une phrase. Que figure selon vous le «personnage»
de la Vénus, d'après sa description? Justifiez votre
réponse.
-
Quel est le sens
du mot figure dans le paragraphe III,1? Quels sont les types
de figures cités? De quoi la Vénus d'Ille pourrait-elle
selon vous être l'allégorie? Justifiez votre réponse.
Expression
écrite :
-
Faites
la description d'un personnage que caractérise aussi bien sa
laideur que sa bonté.
-
Faites
la description d'une oeuvre d'art de votre choix en insistant sur
les sentiments ressentis face à elle.
(Auteur Sébastien Souhaité - Exercice pour la classe
de 4e)
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Résumé
de La Vénus d'Ille : Le narrateur de La Vénus
d'Ille est accueilli lors d'un voyage dans le sud de la France par
M. de Peyrehorade, notable de la petite ville D'Ille et amateur d'antiquités.
Celui-ci, qui est sur le point de marier son fils Alphonse, a découvert
par hasard une statue de Vénus dont il est très fier. D'aucuns
prétendent que cette statue, qui est à l'origine de plusieurs
accidents troublants, serait maléfique. Esprit rationnel, le narrateur
voit pourtant ses convictions ébranlées lors de la nuit
de noces d'Alphonse, au cours de laquelle le jeune marié trouve
la mort dans de très mystérieuses cironstances.
La terreur d'Alphonse est celle qu'éprouve le jeune homme qui a
l'impression que la Vénus "refuse" de lui rendre la bague
de mariage qu'il lui a passée au doigt afin de pouvoir participer
plus librement à une partie de jeu de paume.
M.
Alphonse terrifié-
Article PEUR, n.f. et CRAINDRE, v.
Texte :
M.
Alphonse me tira dans l'embrasure d'une fenêtre, et me dit en détournant
les yeux :
« Vous allez vous moquer de moi... Mais je ne sais ce que j'ai...
je suis ensorcelé ! le diable m'emporte ! » La première
pensée qui me vint fut qu'il se croyait menacé de quelque
malheur du genre de ceux dont parlent Montaigne et Mme de Sévigné:
« Tout l'empire amoureux est plein d'histoires tragiques »,
etc.
Je croyais que ces sortes d'accidents n'arrivaient qu'aux gens d'esprit,
me dis-je à moi-même.
« Vous avez trop bu de vin de Collioure, mon cher monsieur Alphonse,
lui dis-je. Je vous avais prévenu.
- Oui, peut-être. Mais c'est quelque chose de bien plus terrible.
» Il avait la voix entrecoupée. Je le crus tout à
fait ivre.
« Vous savez bien, mon anneau ? poursuivit-il après un silence.
- Eh bien ! on l'a pris ?
- Non.
- En ce cas, vous l'avez ?
- Non... je... je ne puis l'ôter du doigt de cette diable de Vénus.
- Bon ! vous n'avez pas tiré assez fort.
- Si fait... Mais la Vénus... elle a serré le doigt. »
Il me regardait fixement d'un air hagard, s'appuyant à l'espagnolette
pour ne pas tomber.
Objectif
: explication du texte;
vocabulaire de la peur.
Compréhension
:
-
A
quoi voit-on que M. Alphonse est terrorisé? Citez le texte.
-
Comment
le narrateur interprète-t-il l'attitude de M. Alphonse? Pour
quelles raisons selon vous?
-
Quel
événement a provoqué la terreur de M. Alphonse?
Pourquoi peut-on le qualifier de «fantastique»? De quelles
façons le lecteur peut-il l'interpréter?
-
Quel
procédé l'auteur utilise-t-il pour accentuer l'aspect
dramatique du passage?
Vocabulaire
:
-
M. Alphonse
a peur de la Vénus: comment le paragraphe I de l'article
PEUR, n.f. et CRAINDRE, v. explicite-t-il cette locution?
Construisez une phrase sur le model «M. Alphonse craint +
un nom», «M. Alphonse craint + un verbe
à l'infinitif» puis «M. Alphonse craint
+ une proposition subordonnée complétive introduite
par que» en utilisant le ne explétif.
-
Relevez les
synonymes du mot peur (paragraphe II); précisez
leur sens en vous aidant de l'article et indiquez le niveau de langue
qui leur correspond. Parmi ces noms, quels sont ceux qui pourraient
selon vous désigner ce que ressent M. Alphonse? Justifiez
votre réponse.
-
Que signifie
(II,1) qu'une peur irraisonnée s'empare d'Alphonse?
Qu'il a une peur bleue?
-
Admettons que
M. Alphonse n'ait fait qu'imaginer ce qu'il a cru voir : dans quelle
mesure pourrait-on dire que le personnage en est quitte
pour la peur (II,3)? Cherchez dans le même paragraphe une
expression ayant un sens comparable.
-
Relevez dans
l'article (II,5) les mots appartenant au champ sémantique
de la panique et classez-les en fonction de leur catégorie
grammaticale avant de les employer dans une phrase. Quelle remarque
pouvez-vous faire à propos de l'adjectif?
Peut-on dire selon vous qu'Alphonse éprouve une peur
panique? Justifiez votre réponse.
-
Lisez le chapitre
III de l'article : pourquoi les termes affolé, intimidé
et effarouché ne peuvent-ils qualifier M. Alphonse?
Employez chacun d'eux dans une phrase qui éclaire leur sens.
-
Peut-on dire,
d'après l'article (IV,2), que la Vénus est redoutable?
Quelle est la signification du suffixe -able?
-
Faites une
phrase dont le sujet soit M. Alphonse et dans laquelle vous utiliserez
la locution de peur que puis de peur de (IV,4).
-
Dans quelle
mesure peut-on dire que le narrateur est relativement serein (IV,4)
face à la situation?
-
Cherchez dans
le paragraphe V les synonymes de peureux et employez-les
dans des phrases afin de préciser leur sens et leur niveau
de langue. Quels sont ceux que l'on peut appliquer à M. Alphonse.
Justifiez votre réponse.
Expression
écrite :
-
M. Alphonse et
le narrateur retournent de nuit voir la Vénus: racontez.
-
Vous vous êtes
déjà trouvé dans une situation où vous
avez eu très peur: racontez en insistant sur la description
des sentiments ressentis.
-
Dites en quelques
lignes ce que c'est que le courage selon vous.
(Auteur Sébastien
Souhaité - Exercice pour la classe de 4e)
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