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La Fontaine - Le loup et l'agneau

 

Baudelaire- Invitation au voyage  
Charles Perrault - Les Fées  
Mérimée- La Vénus d'Ille I  
Mérimée- La Vénus d'Ille II
EXERCICES ASSOCIÉS A UN TEXTE LITTÉRAIRE
   
  Une fable de La Fontaine : Le loup et l'agneau
 

Texte : la fable entière
Objectif : explication du texte.
Exploitation de l'article RAISON du DFU.

Compréhension :

  1. Que reproche le loup à l'agneau?

  2. Comment l'agneau se défend-il? Relevez dans le texte les arguments qu'il utilise. Sont-ils convaincants? Pourquoi?

  3. Pourquoi le loup ne se laisse-t-il pas convaincre? Que pouvez-vous dire de son attitude ?

  4. Quel est le sens de la morale: «La raison du plus fort est toujours la meilleure» ?



Vocabulaire :

  1. D'après l'article RAISON, n.f. (I), en quoi peut-on dire que l'agneau de la fable est un animal doué de raison ? Relevez l'ensemble des verbes ayant trait à la raison dans ce chapitre et employez-les dans une phrase.

  2. L'agneau utilise des arguments : cherchez dans le paragraphe I,3 le sens de ce mot puis relevez-y le champ lexical de l'argumentation. Que signifie invoquer des arguments selon vous ? Peut-on dire que le loup réfute ceux de l'agneau ? Pourquoi ?

  3. Après avoir lu l'article (I,4), vous direz pourquoi le discours de l'agneau peut être qualifié de cohérent et chercherez dans la fable les marques de cette cohérence. Quels sont les antonymes de cohérence et cohérent ? Employez-les chacun dans une phrase.

  4. Pourquoi peut-on dire que l'agneau a raison de se défendre mais que le loup finalement a raison de l'agneau (II, 1) ? Quel est le sens de ces expressions ?

  5. D'après le paragraphe II,2, qu'est-ce qui permet d'affirmer que le loup a tort ? Comment peut-on qualifier ses propos ?

  6. Cherchez dans l'article (III,1) les synonymes de raison et employez-les dans une phrase qui éclaire leur sens. Cherchez ensuite dans ce paragraphe la signification du premier vers de la fable.



Expression écrite :

  1. Quelques jours plus tard, le loup se trouve face à un chasseur qui menace de le tuer : imaginez le dialogue entre les deux personnages et mettez en avant les arguments invoqués par le loup pour échapper à son sort.

  2. Racontez une dispute entre vous et vos parents qui vous accusent d'une bêtise que vous n'avez pas commise : vous mettrez en place une argumentation solide en vue de vous disculper.

  3. «La raison du plus fort est toujours la meilleure.» En vous appuyant sur des exemples, dites en quelques lignes dans quelle mesure selon vous ce proverbe dit vrai. Quel est alors le recours du plus faible ?

    (Sébastien Souhaité, professeur de collège)


LE LOUP ET L'AGNEAU

La raison du plus fort est toujours la meilleure,
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant
Plus de vingt pas au-dessous d'elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait, si je n'étais pas né ?
Reprit l'agneau, je tette encore ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous vos bergers et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus au fond des forêts
Le loup l'emporte, et puis le mange
Sans autre forme de procès.

 

Une expérience pédagogique : le vocabulaire du rêve d'après "L'Invitation au voyage" de Baudelaire et l'article RÊVE du DFU.

 

Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traitres yeux
Brillant à travers leurs larmes

Là tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs
Les canaux, la ville entière
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière

Là tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.



La leçon prend place au sein d'une séquence sur la poésie en 3ème.

La premère heure est consacrée à l'étude du texte de Baudelaire et à l'exploration des procédés lyriques qu'il met en jeu.

Je compte consacrer l'heure suivante à l'étude du lexique du rêve; c'est pourquoi je demande aux élèves de répondre par écrit à quelques questions (le travail est à faire à la maison):


  1. Cherchez le sens de l'adjectif onirique et employez-le dans une phrase.

  2. Cherchez des synonymes du mot "rêve".

  3. Quelle différence faites-vous entre les phrases suivantes: "Sylvie rêve d'aller en Grêce" et "Sylvie songe à aller en Grêce"?

    Les élèves ont sérieusement fait le travail demandé mais ils ont rencontré des dificultés: en effet, l'emploi sinon le sens d'onirique leur a posé problème (la définition qu'ils ont trouvée -"relatif au rêve"- ne paraît pas assez précise).

La correction des questions se passe cependant très bien et les élèves, aidés par leur préparation, trouvent l'essentiel de ce que je souhaite leur faire comprendre.


Au bout de 30 minutes d'échanges fructueux, nous élaborons ensemble une synthèse que j'écris au tableau en m'inspirant des paragraphes de l'article RÊVE qui sont en relation avec les questions que j'avais posées: la leçon fait une quinzaine de lignes, elle est à apprendre pour le cours suivant.

(Sébastien Souhaité, professeur de collège)

 

Texte : Les Fées de Perrault. CONTE

 

Il était une fois une veuve qui avait deux filles; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage, que qui la voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui était le vrai portrait de son Père pour la douceur et pour l'honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée, et en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse.


Il fallait entre autres choses que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau à une grande demi lieue du logis, et qu'elle en rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire. Oui-dà, ma bonne mère, dit cette belle fille ; et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine, et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu'elle bût plus aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit : Vous êtes si belle, si bonne, et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don (car c'était une Fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de cette jeune fille). Je vous donne pour don, poursuivit la Fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une Fleur, ou une Pierre précieuse. Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine. Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps ; et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux Roses, deux Perles, et deux gros Diamants. Que vois-je ? dit sa mère tout étonnée ; je crois qu'il lui sort de la bouche des Perles et des Diamants ; d'où vient cela, ma fille ? (Ce fut là la première fois qu'elle l'appela sa fille.) La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de Diamants. Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille ; tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre soeur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ?


Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à la fontaine, et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement. Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine. Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure. Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau Flacon d'argent qui fût dans le logis. Elle ne fut pas plus tôt arrivée à la fontaine qu'elle vit sortir du bois une Dame magnifiquement vêtue qui vint lui demander à boire :


C'était la même Fée qui avait apparu à sa soeur mais qui avait pris l'air et les habits d'une Princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille. Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire, justement j'ai apporté un Flacon d'argent tout exprès pour donner à boire à Madame !


J'en suis d'avis, buvez à même si vous voulez. Vous n'êtes guère honnête, reprit la Fée, sans se mettre en colère ; hé bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent ou un crapaud. D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria : Hé bien, ma fille ! Hé bien, ma mère ! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères, et deux crapauds. Ô Ciel ! s'écria la mère, que vois-je là ? C'est sa soeur qui en est cause, elle me le payera ; et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s'enfuit, et alla se sauver dans la Forêt prochaine.


Le fils du Roi qui revenait de la chasse la rencontra et la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule et ce qu'elle avait à pleurer. Hélas ! Monsieur c'est ma mère qui m'a chassée du logis. Le fils du Roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six Perles, et autant de Diamants, la pria de lui dire d'où cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du Roi en devint amoureux, et considérant qu'un tel don valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à un autre, l'emmena au Palais du Roi son père où il l'épousa. Pour sa soeur elle se fit tant haïr que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulût la recevoir alla mourir au coin d'un bois.

MORALITÉ


Les Diamants et les Pistoles Peuvent beaucoup sur les Esprits ; cependant les douces paroles ont encor plus de force, et sont d'un plus grand prix.

AUTRE MORALITÉ

L'honnêteté coûte des soins, Elle veut un peu de complaisance, Mais tôt ou tard elle a sa récompense, Et souvent dans le temps qu'on y pense le moins.


Objectif : étude de la structure narrative du conte.

On pourra s'aider des deux exercices de lexicologie intitulés "Récit" et "Conte"

Retenons : Les 5 étapes que l'on rencontre généralement dans un conte sont les suivantes:

  1. la situation initiale;

  2. l'élément modificateur;

  3. les épreuves: c'est une série d'actions qui s'enchaînent.

  4. le dénouement : il met un terme à la quête par le succès ou l'échec du héros.

  5. la situation finale : elle met en place un nouvel équilibre, supposé de longue durée.

Au cours de l'histoire, le héros est assisté par des aides ou adjuvants (personnages, objets, animaux magiques...). Il affronte aussi des opposants (personnages, objets...).

Le conte présente souvent des éléments merveilleux, que l'on ne peut rencontrer dans la réalité : animaux qui parlent, objets ayant un pouvoir magique...

Exercices: n°b et c p41.

Vocabulaire : Les Fées de Perrault- Article BON et MAUVAIS, adj. qual. (Articles complémentaires: QUALITE et QUANTITE, n.f. et MORAL, adj. qual. et MORALE, n.f.).


Objectif : explication du passage.

Vocabulaire du bien et du mal.

  1. À l'aide d'un tableau, classez les mots en caractère gras du paragraphe II,1 de l'article BON et MAUVAIS, adj. qual., en fonction de leur classe grammaticale (noms, adjectifs); employez-les ensuite dans une phrase qui éclaire leur sens.
    Peut-on dire selon vous de la cadette qu'elle est gentille ? que c'est une bonne fille ? un bon diable ? qu'elle est bonasse ? Justifiez votre réponse.

  2. Dans le conte, le mal s'oppose au bien. Relevez dans l'article (II, 2) les antonymes de bonté, bienfaisant, bienfaisance et classez-les dans un tableau en fonction de leur classe grammaticale ; employez-les ensuite dans des phrases dont le sujet sera «la mère» ou «l'aînée».

  3. Lisez attentivement le paragraphe III, 1-2. En quoi le sens de bon et mauvais y diffère-t-il de celui étudié précédemment ? pourquoi selon vous ces dernières significations sont-elles moins utiles pour la compréhension de l'extrait des Fées ?

  4. Quels sont les différents sens de l'adjectif bon dans les phrases et expressions suivantes : la cadette est bonne (II) ; le pain est bon (III, 1) ; ce conseil était bon (IV) ? un personnage bon (II) ; une bonne grippe (IV, 1) et une bonne moitié de gâteau (VI, 1) ?

  5. On peut parler de la bonté de la cadette mais non de la bonté du pain : qu'en déduisez-vous ?

  6. La situation de la cadette peut s'améliorer ou se détériorer. Cherchez dans l'article (IV) les synonymes de ce dernier verbe et employez-les dans une phrase. Quelle est la particularité de dégénérer par rapport aux autres verbes de même sens ?

 

Expression écrite :

  1. Vous êtes le voisin (la voisine) de la cadette et vous décidez de lui venir en aide : racontez cette aventure en insistant sur votre admiration pour les qualités morales du personnage.

  2. Faites le portrait physique de la cadette. Vous chercherez à mettre en évidence la bonté du personnage.

  3. Après avoir lu la fin du conte, vous direz quelle leçon on peut en tirer en tenant compte, si possible, de la différence entre la réalité et l'univers imaginaire des Fées.

(Sébastien Souhaité, professeur de collège)

  I- La Vénus d'Ille de Mérimée
 

Résumé de La Vénus d'Ille: Le narrateur de La Vénus d'Ille est accueilli lors d'un voyage dans le sud de la France par M. de Peyrehorade, notable de la petite ville D'Ille et amateur d'antiquités. Celui-ci, qui est sur le point de marier son fils Alphonse, a découvert par hasard une statue de Vénus dont il est très fier. D'aucuns prétendent que cette statue, qui est à l'origine de plusieurs accidents troublants, serait maléfique. Esprit rationnel, le narrateur voit pourtant ses convictions ébranlées lors de la nuit de noces d'Alphonse, au cours de laquelle le jeune marié trouve la mort dans de très mystérieuses circonstances.

Le portrait de la Vénus est celui que tente de faire le narrateur lorsqu'il découvre enfin la statue dont lui a parlé son hôte.


1- Portrait de la Vénus- Article FIGURE, n.f. et VISAGE, n.m.

Texte : «La chevelure, relevée... toute sensibilité.»

La chevelure, relevée sur le front, paraissait avoir été dorée autrefois. La tête, petite comme celle de presque toutes les statues grecques, était légèrement inclinée en avant. Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d'aucune statue antique dont il me souvienne. Ce n'était point cette beauté calme et sévère des sculpteurs grecs, qui, par système, donnaient à tous les traits une majestueuse immobilité. Ici, au contraire, j'observais avec surprise l'intention marquée de l'artiste de rendre la malice arrivant jusqu'à la méchanceté.
Tous les traits étaient contractés légèrement: les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté, se lisaient sur ce visage d'une incroyable beauté cependant. En vérité, plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait le sentiment pénible qu'une si merveilleuse beauté pût s'allier à l'absence de toute sensibilité.

Objectif : explication du passage;
vocabulaire du visage.

Compréhension :

  1. Qui fait la description de la Vénus? Montrez en citant le texte que le regard posé sur la statue n'est pas neutre.

  2. Quelle partie du corps de la déesse fait l'objet de la description? Que nous apprend ce choix du narrateur?

  3. En quoi la Vénus est-elle inquiétante? Relevez les substantifs qui tendent à faire d'elle un objet malfaisant.

  4. Dans quelle mesure peut-on dire selon vous que cette description a un rôle moteur quant à l'intrigue et la progression du récit?


Vocabulaire :

  1. «Quant à la figure, dit le narrateur, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange»: relevez dans l'article FIGURE, n.f. et VISAGE, n.m. (I,1) les synonymes de figure et employez chacun d'eux dans des phrases qui correspondent aux particularités de leur signification et leur niveau de langue.
    Relevez les différents éléments que comporte le visage d'après le même paragraphe: quels sont ceux dont tient compte le narrateur pour décrire la Vénus? pour quelles raisons?

  2. On peut dire que le narrateur dévisage la statue : qu'entend-on par ce verbe (I,2)?

  3. Relevez dans l'article (I,3) les mots appartenant au champ lexical de la grimace et employez-les dans des phrases qui éclairent leur sens. Citez le passage dans lequel le visage de la Vénus est représenté comme presque grimaçant. pourquoi l'auteur rapproche-t-il selon vous la beauté de la grimace dans le texte?

  4. Après avoir lu le paragraphe I,4, vous direz dans quelle mesure on peut dire que le narrateur fait figure de connaisseur de la sculpture antique et qu'il fait mine de rester de marbre face à l'impressionnante Vénus.

  5. Relevez dans l'article (II,1-2) les termes appartenant au champ sémantique du verbe figurer et classez-les en fonction de leur classe grammaticale avant de les employer dans une phrase. Que figure selon vous le «personnage» de la Vénus, d'après sa description? Justifiez votre réponse.

  6. Quel est le sens du mot figure dans le paragraphe III,1? Quels sont les types de figures cités? De quoi la Vénus d'Ille pourrait-elle selon vous être l'allégorie? Justifiez votre réponse.

Expression écrite :

  1. Faites la description d'un personnage que caractérise aussi bien sa laideur que sa bonté.

  2. Faites la description d'une oeuvre d'art de votre choix en insistant sur les sentiments ressentis face à elle.

    (Auteur Sébastien Souhaité - Exercice pour la classe de 4e)

  II-  La Vénus d'Ille de Mérimée
 

Résumé de La Vénus d'Ille : Le narrateur de La Vénus d'Ille est accueilli lors d'un voyage dans le sud de la France par M. de Peyrehorade, notable de la petite ville D'Ille et amateur d'antiquités. Celui-ci, qui est sur le point de marier son fils Alphonse, a découvert par hasard une statue de Vénus dont il est très fier. D'aucuns prétendent que cette statue, qui est à l'origine de plusieurs accidents troublants, serait maléfique. Esprit rationnel, le narrateur voit pourtant ses convictions ébranlées lors de la nuit de noces d'Alphonse, au cours de laquelle le jeune marié trouve la mort dans de très mystérieuses cironstances.

La terreur d'Alphonse est celle qu'éprouve le jeune homme qui a l'impression que la Vénus "refuse" de lui rendre la bague de mariage qu'il lui a passée au doigt afin de pouvoir participer plus librement à une partie de jeu de paume.

M. Alphonse terrifié-
Article PEUR, n.f. et CRAINDRE, v.

Texte :

M. Alphonse me tira dans l'embrasure d'une fenêtre, et me dit en détournant les yeux :
« Vous allez vous moquer de moi... Mais je ne sais ce que j'ai... je suis ensorcelé ! le diable m'emporte ! » La première pensée qui me vint fut qu'il se croyait menacé de quelque malheur du genre de ceux dont parlent Montaigne et Mme de Sévigné: « Tout l'empire amoureux est plein d'histoires tragiques », etc.
Je croyais que ces sortes d'accidents n'arrivaient qu'aux gens d'esprit, me dis-je à moi-même.
« Vous avez trop bu de vin de Collioure, mon cher monsieur Alphonse, lui dis-je. Je vous avais prévenu.
- Oui, peut-être. Mais c'est quelque chose de bien plus terrible. » Il avait la voix entrecoupée. Je le crus tout à fait ivre.
« Vous savez bien, mon anneau ? poursuivit-il après un silence.
- Eh bien ! on l'a pris ?
- Non.
- En ce cas, vous l'avez ?
- Non... je... je ne puis l'ôter du doigt de cette diable de Vénus.
- Bon ! vous n'avez pas tiré assez fort.
- Si fait... Mais la Vénus... elle a serré le doigt. » Il me regardait fixement d'un air hagard, s'appuyant à l'espagnolette pour ne pas tomber.

Objectif : explication du texte;
vocabulaire de la peur.

Compréhension :

  1. A quoi voit-on que M. Alphonse est terrorisé? Citez le texte.

  2. Comment le narrateur interprète-t-il l'attitude de M. Alphonse? Pour quelles raisons selon vous?

  3. Quel événement a provoqué la terreur de M. Alphonse? Pourquoi peut-on le qualifier de «fantastique»? De quelles façons le lecteur peut-il l'interpréter?

  4. Quel procédé l'auteur utilise-t-il pour accentuer l'aspect dramatique du passage?



Vocabulaire :

 

    1. M. Alphonse a peur de la Vénus: comment le paragraphe I de l'article PEUR, n.f. et CRAINDRE, v. explicite-t-il cette locution?
      Construisez une phrase sur le model «M. Alphonse craint + un nom», «M. Alphonse craint + un verbe à l'infinitif» puis «M. Alphonse craint + une proposition subordonnée complétive introduite par que» en utilisant le ne explétif.

    2. Relevez les synonymes du mot peur (paragraphe II); précisez leur sens en vous aidant de l'article et indiquez le niveau de langue qui leur correspond. Parmi ces noms, quels sont ceux qui pourraient selon vous désigner ce que ressent M. Alphonse? Justifiez votre réponse.

    3. Que signifie (II,1) qu'une peur irraisonnée s'empare d'Alphonse? Qu'il a une peur bleue?

    4. Admettons que M. Alphonse n'ait fait qu'imaginer ce qu'il a cru voir : dans quelle mesure pourrait-on dire que le personnage en est quitte pour la peur (II,3)? Cherchez dans le même paragraphe une expression ayant un sens comparable.

    5. Relevez dans l'article (II,5) les mots appartenant au champ sémantique de la panique et classez-les en fonction de leur catégorie grammaticale avant de les employer dans une phrase. Quelle remarque pouvez-vous faire à propos de l'adjectif?
      Peut-on dire selon vous qu'Alphonse éprouve une peur panique? Justifiez votre réponse.

    6. Lisez le chapitre III de l'article : pourquoi les termes affolé, intimidé et effarouché ne peuvent-ils qualifier M. Alphonse? Employez chacun d'eux dans une phrase qui éclaire leur sens.

    7. Peut-on dire, d'après l'article (IV,2), que la Vénus est redoutable? Quelle est la signification du suffixe -able?

    8. Faites une phrase dont le sujet soit M. Alphonse et dans laquelle vous utiliserez la locution de peur que puis de peur de (IV,4).

    9. Dans quelle mesure peut-on dire que le narrateur est relativement serein (IV,4) face à la situation?

    10. Cherchez dans le paragraphe V les synonymes de peureux et employez-les dans des phrases afin de préciser leur sens et leur niveau de langue. Quels sont ceux que l'on peut appliquer à M. Alphonse. Justifiez votre réponse.

 

Expression écrite :

  1. M. Alphonse et le narrateur retournent de nuit voir la Vénus: racontez.

  2. Vous vous êtes déjà trouvé dans une situation où vous avez eu très peur: racontez en insistant sur la description des sentiments ressentis.

  3. Dites en quelques lignes ce que c'est que le courage selon vous.

 

(Auteur Sébastien Souhaité - Exercice pour la classe de 4e)

   
 

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